Origine
On attribue une origine latine à ce nom, « Extra-montés » (hors des monts), qui aurait évolué en « Horlemont », puis enfin en « Houdemont ».
Houdemont, dont il est fait mention dans certaines chartes anciennes, comporte le préfixe « ode », qui, selon certains, serait le nom d’un chef germanique.
Le nom de Houdemont apparaît pour la première fois en 1094, à l’occasion d’une donation en faveur du prieuré de Méréville. Il y avait probablement, à cette époque, un embryon de village.
De récentes recherches archéologiques ont montré que Houdemont était occupé dès la période du paléolithique inférieur.
Il y a environ 100 000 ans, nos ancêtres, les Houdemontais, vivaient de chasse et de cueillette. Ils utilisaient des outils en silex, connaissaient le feu et s’abritaient dans des huttes.
La découverte d’une petite exploitation agricole gallo-romaine et de poteries carolingiennes laisse à penser que l’homme n’a jamais quitté le territoire de Houdemont depuis l’aube des temps.
Informations tirées des recherches du Cercle d’Études Locales
Curiosités
Les châteaux, que l’on ne peut visiter, renferment quelques beaux éléments architecturaux.
Celui situé au centre du village fut construit vers 1690. Il servait de maison de campagne et de rendez-vous de chasse. Plus tard, une chapelle de style ogival vint le compléter.
La propriété de Montauban a été transformée au cours des siècles, de simple ferme en métairie de vigne, puis vers 1830 en maison de campagne et enfin vers 1880 en château.
La Ronchère, belle maison de campagne détruite en mars 1854 par un incendie, ne devait pas être très ancienne. Après sa reconstruction, elle abrita des religieux. Vers 1900, son nouveau propriétaire la transforma en restaurant. Puis, elle devint une annexe du Centre Hospitalier Régional.
La maison située au carrefour des rues Général-de-Gaulle et de la Gare daterait du XVIᵉ ou XVIIᵉ siècle. Une niche aménagée dans l’angle du bâtiment abritait une statuette en pierre représentant Saint-Nicolas, datant de la même époque.
L’église construite en 1855 est située à l’emplacement de l’ancienne chapelle. Son arc doubleau et ses fenêtres en plein cintre semblaient faire remonter sa construction au XIIᵉ siècle. Elle était de dimensions modestes, environ 16 mètres sur 6 mètres et sa nef était parallèle à la rue. La nouvelle église renferme une statue du XVIᵉ siècle de Saint-Goëric (patron de la paroisse et évêque de Metz au VIIᵉ siècle), une statue du XIXᵉ siècle de Saint-Pierre-Fourier et une chaire en bois sculpté datant du XVIIIᵉ siècle, provenant de la cathédrale de Toul.
Les cloches datent de juin 1874 :
- La première a eu pour parrain et marraine le vicomte et la vicomtesse de Chambrun. Elle s’appelle Emmanuel Henriette.
- La seconde a eu pour parrain et marraine Monsieur Lapique et Madame Voinier. Elle s’appelle Marie Goëric Charles.
- La plus petite, qui s’appelle Joseph Auguste Léonie porte l’inscription « J’ai eu pour parrain Monsieur Lommée Auguste et pour marraine Mademoiselle Poirel Léonie ».
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Anciennes industries
Des trois moulins, celui du haut, dans lequel on fabriquait de la farine, puis plus récemment de l’huile de colza, était certainement le plus ancien. En effet, le 15 janvier 1391, le prieur de Vandoeuvre accense à différents particuliers la moitié d’une place et siège du moulin.
Il fut détruit en 1966 pour permettre le percement de la rue du Vieux-Moulin.
En 1855, celui du milieu était une ouaterie. Plus tard en 1875, on le transforma en fabrique d’huile en y installant une machine à vapeur de 10 chevaux, afin de garantir une production régulière, car les eaux du Fonteno étaient moins abondantes en été.
Celui du bas a toujours fabriqué de la farine.
En 1867, une mine de fer fut ouverte, concédée par décret impérial du 9 janvier à Monsieur Leclercq, maître de forges à Trith-Saint-Léger (Nord). Le minerai, peu riche en fer était destiné aux deux hauts fourneaux que Monsieur Leclercq avait fait installer à Jarville, entre le canal de la Marne au Rhin et la RN 4.
En 1930, un dépôt de vieux métaux fut ouvert (entreprise Salomon à l’emplacement de l’Est Républicain). Presses, cisailles, casse-fonte, fours à fondre les métaux non ferreux (zinc, plomb, étain) équipaient cette petite industrie.
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Histoire
On sait que l’abbaye de Clairlieu, fondée en 1150 par le duc Mathieu Iᵉʳ, qui régna de 1139 à 1176, reçut de celui-ci et d’autres seigneurs des terres dans la campagne environnante. C’est ainsi que les moines cisterciens possédaient à Houdemont des terres, prés, maisons et bois. En 1240, Hugues III de Vaudémont confirme la cession faite par les abbés de Clairlieu à Gauthier d’Épinal de tout ce qu’Ébalus, son frère, avait donné à ladite abbaye, en fief à Houdemont, moyennant un cens de trois réaux de blé et deux d’avoine (réal de blé : 1,172 hectolitre et d’avoine : 1,740 hectolitre). Le réal est une mesure de grains en Lorraine correspondant à environ 180 livres).
Après quelques recherches, nous sommes convaincus que ce Gauthier d’Épinal est le célèbre trouvère lorrain, dont il nous reste quelques chansons. Il descendait d’Ébalus, dit « le Gros », qui vivait encore en 1226. Celui-ci était le fils de Gauthier d’Épinal et de Hildegarde, dite « comtesse », vivant vers 1135.
La filiation directe des chevaliers d’Épinal ne remonte pas au-delà, mais on peut supposer que cette famille était issue de Gauthier d’Épinal, qui fut tué en 1067 par les Bourguignons, en défendant Épinal, alors possession des évêques de Metz. Avec Gauthier, le poète et seigneur de Houdemont, s’arrête la branche des chevaliers d’Épinal.
En 1267, Franckes de Longwy devient seigneur de ce fief, à la suite de Geoffroy de Martinvelle. De 1389 à 1393, le 19ᵉ abbé de Clairlieu s’appelle Jean de Houdemont, non pas parce qu’il est noble, mais parce qu’il est originaire de la village.
En 1617, les chanoines de la collégiale de Saint-Georges obtinrent la permission d’ériger des pressoirs banaux à Vandoeuvre et Houdemont. En 1625, Catherine de Rennel, veuve de Jean de Baillivy, seigneur de Houdemont et conseiller d’État du duc Charles IV, donne ses « reversales » à ses enfants pour ce qu’elle possède à Houdemont. De 1627 à 1635, Jacques Callot, le graveur, demeura au château de Houdemont. À sa mort, sa veuve, Catherine Kuttinger, en hérita.
En 1707, Antoine de Soreau acquiert ce fief. Issu d’une noble famille de Brabant, il s’était attaché en Allemagne au futur duc Léopold Iᵉʳ, qui régna de 1697 à 1729. Le duc Léopold l’anoblit le 4 octobre 1698 et le nomma premier maître d’hôtel le 13 janvier 1699. En 1704, le duc lui abandonne ses terres pour seulement 40 000 F.
En 1711, le duc Léopold quitte Lunéville avec sa famille pour se réfugier à Houdemont chez Monsieur de Soreau. En effet, une épidémie de vérole avait emporté en quelques jours trois de ses enfants : Louis, prince royal, Gabrielle Charlotte et Élisabeth Charlotte.
Antoine de Soreau meurt à l’âge de 60 ans, le 26 mars 1714. En 1719, le duc Léopold crée une baronnie à Houdemont pour Madame de Soreau.
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Armes
Le 8 novembre 1970, la commune a décidé, lors du Conseil Municipal, de faire figurer le blason sur les plaques des rues. Le blason est la propriété de la famille d’Antoine de Soreau.
Antoine de Soreau acquit en 1707 le fief de Houdemont (érigé en baronnie en 1719). Il prit part, en qualité de capitaine de cuirassiers, aux côtés du duc Léopold, à la campagne de Hongrie contre les Turcs. C’est probablement en souvenir de cette période qu’il choisit de placer sur son blason des croissants, symboles de l’Orient et un sabre, arme des cuirassiers.
Informations tirées des recherches du Cercle d’Études Locales